Avis de Nicolás AstengoVice-président des ventes, Ink Innovation
Dans tout écosystème, les variables dépendent les unes des autres. Dans une forêt, par exemple, des précipitations supérieures à la moyenne peuvent faire grossir les rivières, entraînant une croissance accrue des plantes, ce qui provoque une augmentation de la population d'espèces herbivores. Les carnivores corrigent ensuite cette variable, car leur source de nourriture devient plus abondante. Un équilibre est ainsi maintenu.
Imaginez un aéroport comme une plaque tournante de variables interconnectées, où chaque élément fonctionne en coordination délicate. Il s'agit d'un système complexe où l'ordre et l'efficacité sont les objectifs à atteindre.
Les performances du système de contrôle des départs (DCS) sont d'une importance capitale pour presque toutes les autres variables de l'aéroport. En tant que tel, son fonctionnement durable est menacé tant qu'il en sera ainsi.
Défaillance du DCS : la variable critique
Imaginez la situation : Le DCS, pivot de la machinerie opérationnelle d'un aéroport, s'effondre. Les conséquences sont rapides et profondes, se répercutant sur les opérations aéroportuaires comme une onde de choc.
Le premier domino à tomber est la ponctualité. Les compagnies aériennes sont incapables de traiter efficacement les passagers. Les vols programmés avec précision subissent soudain des retards et des perturbations, les files d'attente s'allongent, ce qui a un impact sur les passagers et le moral du personnel.
Les correspondances manquées deviennent la norme plutôt que l'exception. La planification des vols et l'interligne, essentiels à la fluidité du voyage, s'effilochent. Les compagnies aériennes sont obligées de jouer à un jeu de haute voltige pour satisfaire les passagers, en s'efforçant de trouver une solution qui minimise les inconvénients et les coûts.
Le chaos s'installe, le personnel de l'aéroport se démène pour gérer les retombées. Le niveau de stress monte en flèche alors qu'ils s'efforcent de répondre aux plaintes des passagers et de gérer les services à la clientèle, tels que l'attribution des chambres d'hôtel et des bons de repas.
Le traitement des bagages en pâtit également. Les bagages doivent être réacheminés ou retirés, ce qui constitue un véritable casse-tête logistique. Des ressources supplémentaires doivent être déployées dans tous les domaines pour faire face au tsunami de passagers arrivant à l'aéroport, sans pouvoir traiter ceux qui se trouvent déjà dans le terminal.
Les perturbations commencent à amener les membres d'équipage à dépasser les heures de travail prescrites par la loi. Les compagnies aériennes doivent alors commencer à envoyer des messages aux membres d'équipage en attente. Elles peuvent même être amenées à mobiliser des ressources provenant d'autres bases opérationnelles.
Le coût de l'incident se répercute sur tous les aspects de l'opération, qu'il s'agisse du déploiement de ressources humaines supplémentaires, de l'augmentation des coûts d'annulation des réservations ou de l'indemnisation des passagers.
Une seule variable est perturbée et tout l'écosystème s'effondre.
Lorsque cela se produit dans les systèmes naturels - par exemple en cas de sécheresse - les effets sont catastrophiques. Dans les cas extrêmes, cela peut conduire à une transition de phase dans l'écosystème lui-même, avec la disparition totale de certaines espèces et leur remplacement par d'autres. Cela ne peut pas se produire dans un aéroport. Son but même est d'assurer une fonction cohérente.
Dans le domaine des opérations numériques, un système de reprise après sinistre (SRD) est une police d'assurance ; il ne s'agit pas simplement de limiter les dégâts, mais de créer une base numérique résiliente et inébranlable.
Un système de reprise après sinistre (DRS) supprime le caractère "critique" de cette variable critique.
Les compagnies aériennes et les aéroports cherchent toujours à améliorer l'expérience des passagers. Mais disposer d'un plan de reprise après sinistre bien défini pour le traitement des passagers est l'exception. Pas la règle.
Nous sommes tous tellement dépendants des systèmes numériques que la plupart d'entre nous ne se préoccupent jamais de ce qui se passe lorsqu'ils tombent en panne.
La procédure habituelle en cas de catastrophe est de passer à un processus manuel. Cette solution n'est pas viable à moyen et à long terme, car le nombre de passagers traités n'est qu'une fraction de ce qu'il est possible d'obtenir en utilisant un système automatisé de contrôle de la circulation aérienne.
Les aéroports et les compagnies aériennes les plus avancés sur le plan technologique disposent d'une sorte de DCS de secours qui permet de poursuivre les opérations après une interruption. C'est une amélioration par rapport au système manuel, mais les vols et les passagers doivent être réinitialisés, ce qui entraîne des retards et des frustrations.
Dans un monde de plus en plus enchevêtré numériquement, il est remarquable de constater à quel point nous nous appuyons sur des systèmes avancés, souvent sans reconnaître l'immense confiance que nous avons investie dans ces merveilles technologiques.
La technologie s'est développée à une vitesse fulgurante, et les attentes de nos clients à cet égard ont également évolué. Dans un monde idéal, lorsque des perturbations surviennent, les clients ne remarquent même pas l'interruption du service.
Si disposer d'un DCS de secours est une bonne chose, disposer d'un système capable de fonctionner sans interruption malgré une panne au niveau de l'hôte, ou même un problème de connectivité aéroportuaire, est l'étalon-or. C'est ce que les clients du 21e siècle attendent.
Chez Ink, nous concevons depuis plus de dix ans des solutions qui garantissent une expérience de classe mondiale aux passagers. Vous souhaitez poursuivre la conversation ? Prenez contact avec nous.